Tout étranger souhaitant travailler en France doit disposer d’une autorisation de travail. Celle-ci peut être intégrée dans un visa, un titre de séjour, ou bien être un document distinct. En règle générale, c’est l’employeur qui est responsable de faire la demande avant l’embauche.
Sans autorisation valable, le salarié travaille en situation irrégulière, ce qui expose l’employeur à des sanctions administratives et financières.
Qu’est-ce qu’une autorisation de travail en France ?
Lorsqu’un étranger souhaite exercer une activité salariée en France, il doit obtenir l’autorisation légale de le faire. Cette exigence repose sur des textes précis du Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile (CESEDA), et s’inscrit dans un cadre administratif strict.
Définition légale et cadre administratif
L’autorisation de travail est un document officiel exigé pour exercer légalement une activité salariée sur le territoire français. Elle peut se présenter sous différentes formes :
- Un visa de long séjour valant titre de séjour
(VLS-TS) autorisant explicitement à travailler,
- Une carte de séjour temporaire ou pluriannuelle
portant la mention "salarié", "travailleur temporaire", "passeport talent", etc.,
- Ou encore un document distinct
délivré dans certains cas (notamment pour les mineurs ou les personnes en régularisation).
Ce sont plusieurs acteurs administratifs qui interviennent :
- La DREETS
(Direction régionale de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités) vérifie la situation du marché de l’emploi ;
- La préfecture
délivre le titre de séjour et statue sur la régularité de la situation ;
- L’OFII ou l’OFPRA
peuvent être impliqués pour les personnes bénéficiant d’une protection (réfugiés, protection subsidiaire).
Qui a besoin d’une autorisation ?
Une autorisation est exigée pour tout ressortissant d’un pays tiers à l’Union européenne, sauf dans certains cas précis. Sont concernés notamment :
- Les personnes qui ne détiennent pas encore de titre de séjour
- Les étudiants étrangers souhaitant travailler au-delà de la limite autorisée par leur statut
- Les demandeurs d’asile, qui doivent attendre un délai légal avant de pouvoir travailler sous conditions ;
Les personnes en situation irrégulière pouvant prétendre à une régularisation par le travail.
Quelles sont les conditions pour obtenir une autorisation de travail ?
Pour obtenir une autorisation de travail en France, certaines conditions strictes doivent être remplies. Ces critères concernent à la fois l’étranger qui souhaite travailler, et l’employeur qui souhaite l’embaucher.
Côté salarié étranger
L’étranger doit justifier d’une situation administrative et professionnelle compatible avec le droit du travail français. Les principales conditions sont :
- Justificatifs d’identité valides (passeport, état civil…).
- Un niveau de qualification ou de diplôme
adapté à l’emploi proposé (parfois exigé selon le métier).
- Une situation régulière
ou un engagement dans une procédure de régularisation (notamment pour les personnes présentes depuis plusieurs années sur le territoire).
Côté employeur
L’entreprise ou l’employeur qui souhaite recruter un travailleur étranger doit aussi remplir des obligations précises, parmi lesquelles :
- Proposer un contrat de travail conforme
(CDI ou CDD selon le cas), avec un salaire au moins équivalent au SMIC ou à la convention collective applicable.
- Fournir la déclaration préalable à l’embauche (DPAE).
- Publier l’offre sur France Travail
(anciennement Pôle emploi) pendant au moins 3 semaines pour justifier l'absence de candidat local.
Le non-respect de ces démarches expose l’employeur à des sanctions financières et pénales.
Les métiers en tension : un levier d’acceptation
La liste des métiers en tension permet d’alléger les démarches pour certains postes qui rencontrent des pénuries de main-d'œuvre. Dans ces cas, la demande d’autorisation de travail peut être facilitée.
Parmi ces métiers :
- Aide à domicile,
- BTP (maçons, couvreurs, etc.),
- Restauration,
- Transport (chauffeurs),
- Agriculture.